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GAEC des Patureaux - Epannes (79)
Au cœur des Deux-Sèvres, à Epannes, Jean-Pierre et Marie-Noëlle CAILLE dirigent avec passion un élevage de 70 mères Blondes d’Aquitaine : le GAEC des Patureaux.
Une attention particulière est portée à la reproduction et à la génétique du troupeau comme en témoigne les résultats impressionnants de l’élevage : le GAEC des Patureaux a fait naitre pas moins de 6 taureaux AURIVA, un héritage d’excellence qui marque la réussite de l’exploitation. Dans cet article Jean-Pierre et Marie-Noëlle reviennent pour nous sur l’importance de l’IA et leurs bonnes pratiques autour de la reproduction mais également sur les critères de sélection qui leur ont permis de faire naître de nombreuses références du catalogue dont en particulier l’incontournable NARUTO.
GAEC des Patureaux
- 70 vêlages Blonde d’Aquitaine
- 75 % vêlages issus d’IA
- 2 actifs et 1 salarié
- Adhérents à l’OS et contrôle performance VA4
- 150 ha de SAU dont 63 ha de prairies naturelles et 75 ha de surface fourragère
- Production de broutards, engraissement des vaches de réforme et vente de reproducteurs
En 1994, Jean-Pierre CAILLE intègre le GAEC familial et progressivement, les Charolaises laissent place aux Blondes d’Aquitaines inscrites avec une orientation « concours ». C’est en 2000, après le départ à la retraite des parents de Jean-Pierre que Marie-Noëlle s’installe à son tour.
L’exploitation est répartie sur deux sites : le premier site historique, équipé d’une stabulation, permet d’accueillir une vingtaine de vaches avec leurs veaux et une vingtaine de génisses. Les cases individuelles, modulables, peuvent être adaptées, selon les saisons pour les vêlages ou l’engraissement des vaches de réforme. Le deuxième site, plus récent, comporte une petite stabulation de 25 places et une grande stabulation de 58 places.
Maîtrise méticuleuse de la reproduction
Les éleveurs réalisent des vêlages d’automne à 2 ans du 15 août au 1er novembre. Pendant cette période cruciale, les vaches sont équipées de SMARTVEL et conduites en cases individuelles équipées de caméra pour une surveillance accrue.
L’objectif est d’atteindre 70 vêlages par an, avec un taux de renouvellement oscillant entre 28 et 35 % selon les années. Affichant un IVV moyen de 375 jours, les éleveurs surpassent la moyenne raciale de 403 j. Jean-Pierre souligne : « La conséquence d’un IVV élevé, c’est qu’en fonction des années, on peut ne pas atteindre les objectifs de vêlage. En stoppant les inséminations au 15 janvier, la dernière échographie peut réserver quelques surprises et conduire prématurément de bonnes vaches vers la réforme.«
Pour Jean-Pierre et Marie-Noëlle, la conduite alimentaire à l’approche du vêlage est primordiale pour des vêlages réussis. Les vaches et génisses sont complémentées à l’approche du vêlage avec une complémentation riche en minéraux (cuivre, manganèse, oligo-éléments…) : « Nous avons changé notre méthode il y a quelques années. Avant nous donnions la complémentation au sceau, maintenant nous donnons la complémentation minérale au râtelier avec du grain. Tous les problèmes liés au vêlage comme les non-délivrances ou les matrices ont considérablement baissés, les veaux sont également plus vigoureux » nous explique Jean-Pierre.
Au GAEC des Patureaux, 75% des vêlages sont issus d’IA, en cumulant des bonnes pratiques au moment du vêlage et une sélection rigoureuse sur les aptitudes au vêlage, les éleveurs ont réalisés une amélioration radicale.
« Le passage à l’IA a également grandement contribué à ces améliorations, on ne reviendra pas en arrière ! Aujourd’hui, nous sommes fiers de dire que nous venons d’enchainer 350 vêlages depuis 2018 sans césarienne avec moins de 20 vêlages en code 3 sur les 350. Pour nous c’est primordial que les vaches vêlent toute seules. On essaye de faire un maximum d’IA, on en ferait plus si on n’avait pas cette période de reproduction très serrée. Le taureau sert uniquement aux rattrapages. »
Jean-Pierre et Marie-Noëlle CAILLE
Sélection Génétique au GAEC des Patureaux : une succession d’excellence
Pour les éleveurs, le critère n°1 de sélection dans leur troupeau sont les aptitudes au vêlage qui sont fondamentales pour eux. Jean-Pierre nous explique : « Les aptitudes au vêlage sont bien fixées dans le troupeau mais c’est un caractère sur lequel on reste très vigilant car il peut se dégrader très vite, un seul taureau suffit à dégrader. On a d’ailleurs eu l’amer expérience deux fois avec des taureaux de monte naturelle ».
Dans un deuxième temps, les éleveurs tiennent compte de la docilité. Ils étaient auparavant confrontés à une lignée de vaches avec beaucoup de tempérament mais ils sont aujourd’hui intransigeants sur ce critère : « Des vaches comme ça on n’en veut plus. Nos animaux sont maintenant beaucoup plus dociles, cela est dû en parti à notre conduite mais également à l’évolution positive du tempérament transmis par les taureaux d’IA ».
Les éleveurs citent également le lait, la viande et les qualités de race « qui sont la cerise sur le gâteau ! » comme des critères importants. Jean-Pierre s’exclame : « C’est difficile de classer ces caractères car ils sont pour moi sur le même pied d’égalité pourtant il est impossible de faire un accouplement qui va réunir tous nos critères, c’est d’ailleurs en ça que l’IA est si avantageuse, elle nous permet de nous approcher au maximum de l’accouplement qui réunira le maximum de critères tout en apportant de la variabilité dans notre troupeau. »
Les éleveurs sont de fidèles partenaires d’AURIVA et réalisent des accouplements programmes avec leur technicien chaque année « Nous avons de très bonnes relations avec l’équipe AURIVA, j’ai commencé avec la génétique AURIVA et je n’ai jamais changé, je reste fidèle car je suis satisfait de l’offre proposée ».
La collaboration a débuté dès les années 2000, les éleveurs ont produits plusieurs fois des embryons avec une des vaches phares du troupeau : HORCA (RAMO/BALLON) qui a ensuite donné le taureau AURIVA : TOURNESOL (LANDAIS/RAMO).
HORCA a produit deux fils de LEO, qui ont apporté beaucoup de qualités maternelles dans le troupeau, notamment les aptitudes aux vêlages et la production laitière. Un de ses fils, donnera le taureau AURIVA : VALDI (TELESCOPE/FALLOU).
La fille de HORCA, LAGUNA (FLAMBEUR/RAMO) a également produit 140 embryons dans l’élevage avec une moyenne de 25 embryons par collecte. Elle a donné AZALEE (OURAGAN/FLAMBEUR) qui a ensuite donné le taureau AURIVA : INFINI (ARLEQUIN/OURAGAN).
Une fille de AZALEE, EFFILOCHE(TOKAPI/OURAGAN) donnera à son tour un taureau QM AURIVA : HELLO (ANIS/TOKAPI).
Dernier taureau à intégrer le catalogue AURIVA, le déjà iconique NARUTO (JACKPOT/FRELON). FRELON avait été acheté par les éleveurs lors d’un tri de CI AURIVA. Pour l’anecdote, Marie-Noëlle nous raconte la naissance de NARUTO :
« Nous étions chez des amis lorsque nous avons eu l’alarme du SMARTVEL. C’était l’année des N, nous avons alors demandé au petit garçon du couple d’amis de choisir le nom. En train de regarder son manga préféré, le petit garçon baptisa le veau NARUTO ».