Bleu comme le ciel du Queyras
3 décembre 2024A Pinols en Haute-Loire, Pierre BONHOMME, installé en Exploitation Individuelle depuis août 2005 après la reprise de l’exploitation de ses parents, est, ce qu’on peut appeler, un touche à tout. Rationaliser et optimiser pourrait être sa devise !
EXPLOITATION INDIVIDUELLE PIERRE BONHOMME
- EARL depuis 2005
- 65 mères AUBRAC
- 10 à 12 génisses Fleurs d’Aubrac par an
- SAU : 100 Ha
Si ses parents avaient des charolaises, il élève quant à lui 65 mères Aubrac : « J’ai changé pour l’Aubrac car je les trouve plus agréables et plus faciles à mener ; qui plus est dans le secteur les opportunités de vente étaient meilleures ». Convaincu par le croisement YPERIOS Excellence depuis toujours il nous parle de son exploitation.
YPERIOS, L’ATOUT SÉCURITÉ
Avec environ 50% d’IA sur le troupeau, Pierre BONHOMME vend chaque année 10 à 12 génisses croisées YPERIOS Excellence sous le label Fleur d’Aubrac. Le reste de la production est vendue en boeuf fermier Aubrac Label rouge.
« Le croisement YPERIOS est un très bon levier en particulier quand la demande en Aubrac est un peu moins soutenue. C’est moins le cas en ce moment mais ça permet tout de même de diversifier et d’avoir un complément de revenus sûr. Avec l’insémination et le choix des taureaux dans les 3 segments on est sûr qu’on va avoir de l’homogénéité sur le lot. On sécurise les vêlages et le revenu à la fin. Les fleurs d’Aubrac sont toujours en catégorie U (entre U- et U+). En moyenne l’an dernier j’ai vendu mes génisses croisées 2400€ soit 6€ du kilo avec une moyenne de 400kg. Cette année on pourrait monter jusqu’à 6,20€ du kg. »
Pierre, sur conseil de son inséminateur a beaucoup utilisé INKA EXC, MALON et TONGA et est particulièrement attentif aux facilités de naissance. « J’ai totalement confiance en mon Xpert, Eric Vicard. On choisit les taureaux ensemble, en croisement et en Aubrac. J’insémine beaucoup parce que j’ai un super inséminateur et parce qu’ici les animaux sont calmes et dociles ».
DIVERSIFIER, LA CLÉ DE LA SÉRÉNITÉ
En race pure, Pierre s’est rapidement orienté vers le sans cornes pour la sécurité au sein de l’élevage mais aussi pour l’opportunité commerciale que la vente des mâles représente. Par ailleurs, il génotype et utilise de la semence sexée femelle.
Il participe également au programme Aubrac et pose des embryons sans cornes. S’il n’est pas encore le naisseur de taureaux au catalogue, il pose également avec succès des embryons pour le programme YPERIOS. Plusieurs des femelles nées seront d’ailleurs prochainement prélevées sur l’exploitation. « C’est intéressant financièrement de participer aux programmes et c’est gratifiant également de contribuer à la naissance de ces animaux d’exception par les bons soins que l’on peut donner. »
Les projets ne manquent pas pour Pierre, qui est également producteur de seigle de Margeride pour un minotier local et impliqué dans la création du GIE AltiAubrac. « Je ferais plus de vêlage mais je manque de main d’oeuvre alors je trouve d’autres solutions, je m’intéresse à plusieurs options, c’est plus stimulant comme cela ! »
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