Sylvia et Mathieu Durand sont à la tête d’un troupeau de Prim’Holstein sélectionnées depuis plus de vingt ans. Ces purs éleveurs laitiers produisent également des veaux croisés YPERIOS 95, une nouvelle source de revenu.
À Puylaurens, dans le Tarn, les associés du GAEC DE LA BOURDETTE ne voient pas la vie qu’en noir et blanc. Ces sélectionneurs Prim’Holstein, ont intégrer des veaux croisés YPERIOS INRA 95 à la robe sable ou marron, à leur élevage! Ces animaux, destinés à la boucherie, leur permettent de financer leur installation de traite.
« Nous avons investi dans deux robots de traite grâce au croisement YPERIOS 95 »
« C’est simple, la vente de nos veaux croisés YPERIOS 95 sur l’année paie la totalité des annuités de nos deux robots », résume Sylvia Durand. « En 2016, lorsque nous avons lancé le projet, on a bien vu que vendre des taureaux noirs à 50 euros n’était pas viable pour notre exploitation. Nous avons beaucoup investi ces dernières années », poursuit l’éleveuse. Parallèlement, la demande sur le marché des génisses s’affaiblit. « Les veaux croisés étaient donc la seule solution pour que la banque finance les robots de traite. » Généralement, les veaux mâles croisés YPERIOS INRA 95 se négocient au moins 150 € de plus qu’un veau Prim Holstein pour des coûts d’élevage similaires.
Un débouché local
Avec les veaux croisés INRA 95, le GAEC DE LA BOURDETTE répond au marché. « Nous avions mis du Blanc Bleu, mais les animaux ne se vendaient pas », raconte Mathieu Durand. Les éleveurs ont créé un partenariat avec leur voisine, qui vend la viande des bêtes en vente directe ou au supermarché du coin. Le couple lui fournit un veau chaque semaine. Les veaux quittent ainsi leur ferme à l’âge de 3 semaines.
Génétique et rentabilité du croisement sont compatibles
Ces sélectionneurs croisent tout en préservant la génétique de leur élevage, composé de 95 Prim’Holstein. Trente génisses sont inséminées avec de la semence sexée pour assurer le renouvellement du troupeau. « Nous sommes sur une ferme familiale. La génétique est travaillée depuis une vingtaine d’années. Nous ne voudrions surtout pas la perdre et devoir acheter des génisses à l’extérieur. La sélection génétique et le croisement ne sont donc pas contradictoires ! ».
Avec l’INRA 95, « un développement rapide sans me prendre la tête »
Sylvia et Mathieu Durand se définissent avant tout comme de « vrais éleveurs laitiers ». Si le couple se focalise sur le choix des taureaux Prim’Holstein, il préfère déléguer les croisements. « J’ai le catalogue INRA 95 dans mon bureau, mais nous faisons totalement confiance à notre inséminateur. Il connaît très bien notre troupeau », explique Sylvie. Auprès de leur technicien Auriva, les éleveurs ont simplement insisté sur un critère essentiel à leurs yeux : la facilité de vêlage. « Nos bêtes ne doivent pas être mal, on les aime ! Je souhaite également un développement rapide sans me prendre la tête », insiste l’éleveuse. Tout en diversifiant leurs revenus, Sylvia et Mathieu Durand peuvent donc se concentrer sereinement sur leur premier objectif : « Remplir le tank ! »
CARTE D’IDENTITÉ DE L’ÉLEVAGE
GAEC DE LA BOURDETTE – PUYLAUENS (81)
- 2 associés
- 98 vaches laitières
- 60 veaux croisés INRA 95 par an
- 130 ha de SAU