J’ai été près de 10 ans responsable de zone export où je développais toutes nos races bovines et caprines dans divers pays : Brésil, Equateur, Pérou, Vietnam, Thaïlande, Portugal, Belenux et j’ai repris petit à petit plus de pays proches pour concilier travail et vie de famille : Royaume-Uni, Irlande, Allemagne, Suisse, Autriche, Scandinavie. Je suis passionnée par les races laitières mixtes et en particulier par la rusticité de celles-ci, forcément j’ai une sensibilité forte pour la Tarine !

Je suis très heureuse du portefeuille de races dont je m’occupe et de ce nouveau poste, je m’étais déjà occupé de la Tarentaise et de l’Abondance il y a quelques années et je suis ravie de pouvoir œuvrer à développer encore plus ces races à l’export qui ont un potentiel de croissance indéniable.

Aujourd’hui nos races de montagne gagnent à être encore plus connues ; il y a déjà eu depuis longtemps énormément de travail de fait pour développer ces races dans divers pays et il existe plusieurs associations de race Tarentaise : en Tunisie, en Albanie, aux USA, au Canada, … où la Tarentaise est présente depuis le siècle dernier, et réunies en une fédération mondiale de la race depuis 1992.

Je me souviens avoir visité une ferme en Equateur en 2015 avec notre distributeur Marcelo qui promeut très activement nos races rustiques. L’éleveur avait testé plusieurs races pour trouver celle qui s’adapterait le mieux à ses conditions difficiles, à 4000m d’altitude. Selon lui seule la Tarine et de loin ( suivie de l’Abondance ) n’était pas du tout impactée par l’altitude, et maintenait sa production laitière !

En Albanie la Tarentaise est également très présente depuis longtemps dans ce pays au relief à 75% montagneux. Elle rapporte de la production tant laitière que bouchère en croisement sur races locales comme la Baladi en Egypte, la N’Dama au Sénégal et fait vivre des populations locales comme en Inde, au Burkina Faso, en Géorgie, en Mongolie, au Mexique… Tous les témoignages à travers le monde montrent une résistante unique de la Tarine aux parasites, aux maladies, aux insectes… 

Les règlementations nationales d’import administratives, techniques et sanitaires nous donnent souvent du fil à retordre pour exporter mais 2016 par exemple fut une année record avec plus de 12 000 doses exportées. Plus de 30 pays ont déjà importé de la semence Tarine ; le potentiel est là, nous sommes plein d’optimisme et avons une grande marge de progrès avec l’équipe des 7 responsables de zone pour faire profiter au plus grand nombre d’éleveurs du monde entier des atouts et de l’intérêt économique de notre belle Tarine !