LA GÉNÉTIQUE, FACTEUR X DE RENTABILITÉ !
6 novembre 2024Organisation et efficacité dans le travail
6 novembre 2024YPERIOS, le croisement gagnant-gagnant !
GAEC DE KERBLEUNIOU - Guipavas (29)
Dans le Finistère, à Guipavas (29), Pascal Crenn élève 150 vaches laitières et est adepte du croisement YPERIOS. Sur l’exploitation, tous les animaux sont sevrés y compris les génisses croisées. Retrouvez ci-dessous son interview croisé avec Arnaud Tranier, technicien génétique YPERIOS 95.
- 150 vaches laitières
- 1,2 millions de litres de lait + 70 000 litres de lait pour l’alimentation des veaux
- SAU : 200Ha dont 17Ha de pommes de terre de consommation.
Pascal, pouvez-vous nous parler des résultats économiques dégagés par le croisement YPERIOS ?
« Ici on garde les génisses croisées jusqu’à 3 ans, 3 ans et demi. On les met dehors toute l’année, elles entretiennent les terrains en pente et valorisent toute l’exploitation. A un peu plus de 5€ du kilo c’est un complément de revenus vraiment intéressant.
Je vends une vingtaine de JB par an que je garde jusqu’à 2 ans et clairement entre un croisé YPERIOS Excellence qui va être en R+ et un noir le calcul est rapide.
Par exemple, au mois de mars j’ai vendu 4,60€ le kilo pour un noir de 385kg et 5,20€ le kilo pour une croisé de 454 kg. Ça fait 600€ d’écart, c’est tout sauf négligeable.
Sans compter que les noirs valorisent beaucoup moins bien leur alimentation. Ils mangent plus et mettent souvent 2 mois de plus pour atteindre le même poids.
Et en plus, de façon générale, les croisés YPERIOS sont des animaux assez calmes mais aussi robustes qui peuvent passer l’hiver dehors même sur des années pluvieuses comme cet année. »
Arnaud, et les acheteurs, quels retours vous font-ils sur les croisés YPERIOS ?
« Les retours des acheteurs de taurillons sont assez unanimes sur YPERIOS puisque les carcasses sont bien adaptées à la demande. Puisqu’on peut les valoriser en morceau ou en steak haché, les JB croisés YPERIOS sont une vraie réponse aux tendances de consommation actuelles, avec des portions qui ne font pas exploser le prix pour le consommateur.
C’est une solution rentable aussi pour les éleveurs. Etant donné la demande élevée, on constate sur le terrain des prix d’achat entre 5€ et 5€30 qui varient assez peu, de mêmes que les classes qui sont le plus souvent entre R- et R+. »
Pascal, parlez-nous de votre stratégie renouvellement / croisement ?
« Avant je ne faisais du croisement qu’avec les vaches qui ne retenaient pas mais étant donné les facilités de naissance et la très bonne conformation des animaux avec des taureaux YPERIOS comme POGBA EXC ou HELVYN EXC aujourd’hui je peux croiser sans problème dès la 1ère IA et bien valoriser ces animaux.
Je génotype toutes mes génisses et je me base sur l’ISU pour raisonner les accouplements. J’utilise de la semence sexée femelle sur les meilleures et je fais environ 60% de croisement quasiment uniquement de l’YPERIOS Excellence. »
Arnaud, engraisser des génisses croisées est donc un débouché intéressant pour un éleveur laitier ?
« Les croisés YPERIOS se prêtent très bien à l’engraissement, ils démarrent bien, ils sont faciles à mener et surtout ils optimisent beaucoup plus l’alimentation qu’un holstein pur. Ici dans le Finistère, on constate une grande diminution des cheptels allaitants et dans ce secteur très laitier, les éleveurs veulent avant tout des vêlages faciles sans en oublier pour autant la conformation.
Avec YPERIOS ils peuvent trouver les deux, avec en plus un grand confort d’élevage et une reconnaissance croissante des acheteurs. C’est une véritable solution gagnant-gagnant. »
Pascal, le mot de la fin ?
« Pour conclure, on peut dire qu’aujourd’hui la marge réalisée est équivalent au coût du salarié sur l’année alors on ne regrette pas du tout d’avoir conservé l’atelier d’engraissement des jeunes bovins et de faire confiance à YPERIOS depuis toutes ces années ! »