YPERIOS : Le croisement qui coche toutes les cases
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Trois spécialistes des territoires où se pratique le croisement sur vaches allaitantes reviennent pour nous sur l’intérêt du croisement YPERIOS et les qualités des taureaux des races YPERIOS 95 et YPERIOS EXC.
ERIC JOUVE, Inséminateur-XPERT XRREPRO
Vous diriez qu’aujourd’hui élever c’est croiser ?
Oui j’en suis convaincu à la fois parce qu’on a du recul sur la pratique, qu’il y a des résultats, que c’est un vrai moyen de sélection en race pure et qu’il y a vraiment de la plus-value à faire.
Avec des vêlages qui se passent bien on est sûr de ne pas perdre, je dirais qu’un croisé vaut toujours quasiment 20 centimes de plus au kilo vif ; ce serait dommage de ne pas le faire.
Peut-on « croiser les yeux fermés » ?
Oui ! Aujourd’hui les vêlages avec YPERIOS sont une formalité. On le constate, les éleveurs sont contents, la facilité de naissance est aujourd’hui fixée. Ceux qui n’étaient pas convaincus on souvent passer le cap avec YPERIOS 95 et ne le regrettent pas. Dans les périodes où il est un peu plus difficile de vendre des génisses pour le renouvellement, faire plus de croisement est une vraie solution. La régularité des vêlages est au rendez-vous, la qualité des produits aussi, il n’y a pas de mauvaise surprise notamment en comparaison avec la monte naturelle.
PATRICE PRIVAT, Inséminateur COOPELSO
Croiser c’est aussi progresser en race pure ?
Effectivement, avec YPERIOS et le croisement en général, on accroit la pression de sélection.
Tout n’est pas intéressant dans un cheptel en termes génétique, avec la logique renouvellement / croisement / semence sexée et demain à plus grande échelle le génotypage on accroit la rigueur et le progrès génétique : c’est la logique du cercle vertueux.
Vos éleveurs sont-ils satisfaits des taureaux YPERIOS ?
Quels que soient les objectifs de l’éleveur, le système de production, le débouché (vers l’export, pour les labels Fleurs d’Aubrac, le boeuf fermier d’Aubrac…), le support femelle, les périodes de vêlage attendues… la gamme YPERIOS permet de trouver des réponses. On trouve toutes les catégories de taureau. Les éleveurs connaissent cette gamme de taureaux, ils savent adapter leur utilisation et se sont approprié les différents profils. Avec 3 ou 5 francs de plus au kilo, cela fait une vraie différence en termes de revenus.
Et puis le bouche à oreille est vraiment présent sur nos territoires, les éleveurs échangent sur leurs expériences, les index, la plus-value générée…
Le pratique du croisement progresse, c’est signe que la satisfaction générale (des éleveurs et des marchands) est au rendez-vous !
CHRISTOPHE CLAMENS, Inséminateur COOPELSO
Quelles sont les stratégies d’élevage que vous pouvez observer en ce qui concerne le croisement ?
Les pratiques sont assez variables. Certains éleveurs ont supprimé les taureaux de monte naturelle pour faire de l’IA avec YPERIOS, d’autres commencent à utiliser le croisement sur génisses tandis qu’on voit aussi une plus grande demande sur la semence sexée. La gamme de taureaux et de profils est large, chacun peut adapter la pratique à son système. Avec la semence sexée mâle par exemple, on travaille par lot de vaches, cela nous permet d’avoir un lot plus conséquent de mâles au même âge pour les vendre à la même période (et de maîtriser cette période avec l’IA !). Souvent, en début d’hiver quand la ration est bien équilibrée on fait les premières IA de croisement en sexée mâle et le renouvellement en sexée femelle pour avoir le plus de réussite et optimiser le travail et les dépenses. Aujourd’hui avec tous les services associés on maîtrise mieux la repro, on groupe les vêlages et avec le croisement on optimise encore plus.
Les veaux croisés YPERIOS présentent-ils une bonne vitalité ?
Oui, la vitalité des veaux est bonne avec les taureaux YPERIOS car c’est un critère de sélection appréciés par les éleveurs : les veaux boivent bien, tètent bien, ils sont dynamiques et autonomes. C’est très important, les cheptels augmentent notamment en race Aubrac. Avec parfois 70 vaches par UTH on ne peut pas se permettre d’avoir des veaux mous.
Les vaches doivent vêler seules et les veaux doivent être dégourdis.